Classe prépa et sophrologie
De plus en plus d’élèves de classes préparatoires arrivent épuisés dans nos cabinets.
L’intensité de l’enseignement dans ces classes particulières est connue pour exiger une somme de travail et de recherches personnelles, élitistes sur le plan intellectuel.
Au fil de ma pratique, je constate qu’il s’agit aussi d’élitisme « physique ».
Il y a celles et ceux qui « tiennent » et celles et ceux qui finissent par lâcher, non par manque de volonté, de compétence ou de possibilité, mais par manque de repos, de capacité physique aussi bien que mentale.
J’entends d’ici des huées : « Mais Madame, si vous croyez que j’ai le temps de me reposer ?! »
Je n’ai pas « fait prépa », mais je peux lire sur les visages et jusque dans les postures combien ces élèves sont parfois exténués, à bout. Je l’entends aussi au manque de tonus de leur voix – dont ils auront grandement besoin au moment des oraux.
Beaucoup réduisent leur temps de sommeil pour travailler « plus », mais pas toujours « mieux ». Ils ignorent souvent que la qualité de leur sommeil est une clé majeure de leur réussite.
Il sont submergés de travail et aussi parfois de conseils un peu sulfureux sur l’attitude à tenir pour décrocher l’école de leurs rêves, passer le concours au prix d’un dépassement de soi et des autres et qui va bien au delà de ce que beaucoup pensaient trouver là…
A cela, une seule réponse : il faut apprendre à récupérer différemment pour continuer mieux.
Apprendre l’endurance de l’apprentissage.
Aucun bolide ne pourra battre un record de vitesse ou de distance sans carburant. Il en est de même pour le cerveau. S’il est possible d’exiger encore plus de son mental, il va falloir prendre en compte son physique. L’un ne fonctionne pas sans l’autre. Ceux réussissent leur carrière sont ceux qui ont la capacité corporelle de tenir la route. Faire une prépa, c’est aussi l’apprentissage de cela.
Comme avec les sportifs, il s’agit d’apprendre à moduler ses efforts, à rester endurant, à garder suffisamment de ressort pour persévérer malgré la lourde fatigue, bref, à « s’éco-réguler ».
La sophrologie s’adapte à votre rythme et à vos besoins pour garantir une récupération optimale en fonction de votre situation au travers d’exercices simples et reproductibles chez soi, en cours, à la bibliothèque ou dans les transports… Et au moment du passage des concours, écrits et oraux.
Bien sûr, il s’agit ensuite pour les élèves des classes préparatoires de se mobiliser eux-mêmes pour être pleinement acteurs de leur réussite.
La sophrologie n’est pas magique et demande de l’entraînement pour une meilleure autonomie.
Pour qui veut aller (plus) loin, il est utile de commencer par s’occuper d’entretenir son « moteur ».